My Fair Honey Boy

My Fair Honey Boy


Mei Sengoku, présidente et capitaine du club de kendo, est particulièrement populaire ! Connue pour son calme légendaire, elle plaît autant aux filles qu'aux garçons. Mais son stoïcisme à toute épreuve pourrait bien être ébranlé par un certain Shirô Fuji : parce qu'il est très efféminé, tout le monde a tendance à penser qu'il est gay. Mais il n'en est rien ! Éperdument amoureux de Mei, il va un jour lui déclarer son amour... L'adolescente, prise au dépourvu, ne va pas savoir comment le repousser ! L'insistance attendrissante (et pas vraiment virile) du garçon viendra-t-elle à bout de la lycéenne ?!

Lire un extrait

Fiche série

Mangaka : IKE Junko
Nombre de tomes : VF : 5 | VO : 10  
Editeurs :

  • VF : Akata
  • VO : Hakusensha

Prépublication :  Lala

Genre

  • Romance
  • Comédie

Evaluation

Graphisme :

Scénario :

Edition France

Avis

Une belle découverte avec la lecture des 5 premiers tomes de My Fair Honey Boy que j’ai lu en numérique sur izneo en profitant d’une promotion sur les 3 premiers tomes. C’est un shojo feel good vraiment déjanté qui vous amusera beaucoup.

Sengoku est la capitaine du club de kendo du lycée, elle se montre plus « virile » que les garçons et intervient immédiatement si quelqu’un se trouve en danger. Elle est très populaire et elle a même déjà reçue des déclarations des filles du lycée. Elle reste stoïque en toute circonstance. Au contraire, Fuji est un lycéen qui adore coudre et cuisiner, il est efféminé, on pense même qu’il est gay, mais c’est pourtant bien un homme hétéro qui n’hésite pas à protéger celle qu’il aime. Il est tombé sous le charme de Sengoku et il prend son courage à deux mains pour se déclarer. Sengoku ne s’intéresse pas du tout à l’amour et le repousse mais il ne renonce pas pour autant ! Parviendra-t-il à la séduire grâce à sa gentillesse et ses petites attentions ? Au fil des chapitres, nous les voyons se rapprocher, chacun sait qu’il peut compter sur l’autre et qui sait, peut-être que leur relation évoluera… ?

Autour d’eux, nous avons d’autres personnages déjantés. Nanao est le rival de Sengoku au kendo, lui aussi il est amoureux d’elle mais il attend de la battre pour se déclarer, en attendant certaines circonstances le font devenir le « petit ami » de Fuji… mais nous sentons bien que la rivalité amoureuse entre ces deux garçons qui aiment la même fille s’intensifie peu à peu (surtout après le T5…). Hime est la tutrice de Sengoku, elle est étudiante et protège Sengoku de tous ceux qui veulent se rapprocher d’elle. Il faut dire aussi que Sengoku ne s’y connait absolument pas en amour, elle ne reconnait aucun signe et n’est donc pas du tout perspicace dans ce domaine. Elle baisse beaucoup trop facilement sa garde et peut se retrouver dans des situations difficiles... 

Les personnages sont attachants même si ce n’est pas original de voir des opposés qui s’attirent mais ici c’est bien amené. Les personnages évoluent, notamment Sengoku, qui peut d’abord nous paraître distante mais au contact de Fuji, son point de vue change petit à petit. C’est essentiellement à travers son regard que nous suivons l’histoire. Au fil des tomes, de nouveaux personnages apparaissent amenant avec eux des situations hilarantes et surtout de nombreuses péripéties. Les familles de Nanao et de Fuji sont vraiment uniques dans leur genre... Nous comprenons pourquoi Fuji semble efféminé et son père est trop drôle à chaque apparition.

Cette série change clairement les codes stéréotypés des shojo. Ici c’est le garçon qui a des caractéristiques plus féminines que la fille. Ce n’est pas parce qu’on est une fille qu'il faut s’intéresser à la mode, au maquillage, à la cuisine et aux choses mignonnes… De même la force physique n’est pas réservée qu’aux hommes, Sengoku et Saigô montrent bien que les filles peuvent aussi être fortes et se battre elles aussi pour protéger les autres.   

La thématique de la série est clairement l’identité du genre. Qu’est-ce qui fait que l’on se sente homme ou femme ? Si on est un homme, cela doit-il être mal vu d’aimer cuisiner ou coudre ? Faut-il absolument être viril ? De même, une femme doit-elle impérativement se montrer féminine ? Doit-elle se laisser protéger par un homme ? La thématique est bien amenée pendant toute la lecture. Le regard des autres sur les personnages ne correspond pas à leur vraie nature, au contraire et ceci est bien démontré par la mangaka. C’est vraiment intéressant et bien exploité.

Les répliques entre les personnages sont réussies, certaines sont tellement tranchantes que vous pourrez que rire.  

Le style graphique est joli, c’est assez classique mais cela correspond bien à une comédie romantique. Le découpage des planches est efficace et l’histoire est bien rythmée. Les visages sont expressifs. Nous avons de jolies scènes notamment lorsque Fuji montre son côté masculin, il est craquant.

C’est vraiment une comédie romantique pétillante que je vous invite à découvrir, vous passerez un bon moment de détente et vous allez beaucoup rire. La série est terminée au Japon en 10 tomes.

Rédigé par Sylvie | Mis en ligne le 2 août 2020.

Bande-annonce